Jean-Paul Amuri Lwesso

Ma réflexion à l’occasion du 16 Juin: Journée Mondiale de l’enfant Africain (2ème partie)

Pour ce billet, j’ai pensé qu’il fallait aussi donner la parole à mes lecteurs. Écouter leurs opinions et les publier. Les idées de tous les Africains peuvent changer quelque chose dans notre continent! « Quand une personne rêve seul, c’est un rêve seulement, mais quand plusieurs personnes rêvent ensembles c’est la réalité qui commence« . vous pouvez aussi Proposer votre opinion pour changer quelque chose en Afrique à lwessojeanpaul@yahoo.fr

 

La réflexion de Jessica Bahadi (Johannesbur)

 

Le premier problème en Afrique n’est pas la pauvreté ou le chômage, mais c’est le leadership. Nous souffrons à cause des mauvais dirigeants qui ne montrent pas d’amour pour leurs peuples, en Cherchant leur bien-être, et  en aidant l’ensemble de la communauté qui les a choisis. La pauvreté, la faim, la  guerre et le chômage ne sont que les résultats de l’égoïsme et de la méchanceté des dirigeants africains incapables de faire du bien à leurs concitoyens. Tout ce qu’ils savent faire c’est de s’enrichir malhonnêtement. Si on avait des dirigeants responsables, notre situation serait différente. L’agriculture commerciale peut facilement diminuer la faim et créer l’emploi et la richesse pour les africains, mais malheureusement la plupart de nos leaders ne réfléchissent même pas aux nombreuses potentialités que l’Afrique possède. Pour certains de nos dirigeants, être au pouvoir signifie être à la retraite ou en vacances éternelles.

De l’autre côté aussi, la guerre en Afrique nous humilie nous-mêmes. Au lieu de nous entre-tuer et de détruire les quelques héritages coloniaux, nous devons construire et pacifier nos pays. La corruption qui ronge nos pays ne pourra jamais être vaincue tant que nous aurons  des dirigeants irresponsables qui ne comprennent pas quelles sont leurs tâches, ce qu’ils doivent faire en tant que ministres, maires, etc.
En fin, il y a tout de même de l’espoir pour l’Afrique. Tout est encore possible sur ce continent!!! Mais le changement doit commencer aujourd’hui dans la mentalité de tous les Africains ;  jeunes, moins jeunes et adultes. Surtout nous devons  refuser, de tout cœur,  de ressembler à nos aînés qui ont fait faillite, et choisir de faire la différence pour une meilleure  Afrique qui fera la fierté de son peuple. Je recommanderai aussi aux dirigeants  africains d’aimer leur peuple. L’amour vrai et non l’égoïsme, l’amour qui les poussera à chercher  l’intérêt de leur peuple au lieu de chercher leur propre intérêt!!

 

La réflexion de Teddy Claude HARUSHIMANA (Burundi)

Journaliste (à la télévision Héritage) et ami des enfant

En cette journée où nous commémorons la journée de l’enfance africaine, permettez-moi de vous rappeler l’origine de cette journée.

Le 16 juin 1976, avec le soutien du mouvement de la Conscience noire, des écoliers et des étudiants noirs se rassemblent pour protester contre l’obligation qui leur est faite de suivre leur enseignement en afrikaans, la langue de la principale communauté blanche du pays et identifiée à l’apartheid.

À neuf heures et demie du matin, ces jeunes commencent à se réunir autour de banderoles. Ils ont pour but de protester et d’exprimer leurs opinions pacifiquement et il est convenu que tout affrontement avec la police doit être évité.

Mais la police avait reçu la consigne du ministre de la justice, Jimmy Kruger, de « rétablir l’ordre à tout prix et d’user de tous les moyens à cet effet ».

Après les sommations demandant à la foule de se disperser, elle ouvrit le feu sans distinction sur la foule désarmée.

Le bilan est officiellement de 23 morts et 220 blessés, mais le bilan réel n’est pas vraiment connu. On parle de plusieurs centaines de morts, et on avance parfois 575 morts dont 570 noirs. Nombre d’entre elles furent touchées de balles dans le dos. L’un des premiers morts, Hector Pietersen, un jeune garçon de 12 ans, devint le symbole de la répression aveugle du régime.

Après 35 ans de cette tragédie, l’enfant africain fait toujours face à des grands problèmes tels que la pauvreté et l’analphabétisme. C’est en Afrique où on parle encore des enfants de la rue, des enfants soldats et des enfants sorciers.

Normalement, les enfants sont l’avenir de nos sociétés.

Il est grand temps que les gouvernements africains se penchent encore une fois sur cette question pour revoir si les différents protocoles et conventions relatifs aux droits de l’enfant auxquels ils ont souscrits sont réellement respectés.

En effet, l’enfant, en tant que personne vulnérable a droit à une protection spéciale de la part des adultes. Si chaque Etat africain s’engage à rendre effectifs les différents articles des conventions et protocoles, on aura un continent pacifique et prospère.

Imaginez vous si les dirigeants africains garantissent une éducation de base de qualité à tous les enfants ; si ils font une distribution équitable des richesses nationales à toutes les couches de la société, si ils inculquent aux enfants le sens de responsabilité, de gratitude, de l’amour du prochain ; d’amour du travail, de patriotisme ; on sera entrain de construire progressivement une Afrique glorieuse.

En cette journée, je ne manquerai à lancer un appel vibrant à tous les dirigeants africains qu’il est primordial de respecter les principes démocratiques (alternance au pouvoir, tolérance, débats réguliers, équité, respect des droits de l’homme, bonne gouvernance). Sans ces principes, le droit de l’enfant sera voué à l’échec parce que les différentes crises où les enfants sont victimes, sont dues en partie parce que ces principes ne sont pas respectés.

En conclusion je souhaiterai  que le 16 juin ne soit pas seulement une journée comme tant d’autres mais qu’elle soit pour chaque enfant un espoir d’un lendemain meilleur où il pourra bénéficier une éducation de qualité et une vie décente. Que cette journée soit aussi pour les dirigeants africains un moment de réflexion afin de mener de politiques d’éducation et de développement en faveur de tous les enfants ; que cette journée soit enfin pour les parents et les organisations travaillant avec les enfants un temps de doubler leurs efforts quant à leurs actions louables de tous les jours.

 


Ma réflexion à l’occasion du 16 Juin : Journée Mondiale de l’enfant Africain (1ère partie)

A l’occasion du 16 Juin : Journée Mondiale de l’enfant Africain, je me permets d’écrire ces quelques mots pour dire mon indignation et ma révolte face aux réalités de ce continent. Cette Afrique qui, après plusieurs années de guerres internes, et humiliations de son peuple, sur son continent et en dehors de son continent ; semble encore être loin de se tirer de ses cauchemars. Cependant, ce qui attriste dans tout ceci, c’est de voir que nous sommes nous-mêmes, pour la plupart de fois, à la base de nos propres malheurs. Nos rues toujours bordées des enfants abandonnés à leurs sorts, nos écoles qui n’arrivent plus à donner une formation de qualité, car la corruption et le tribalisme sont toujours monnaie courantes. Personne d’autre n’est à blâmer, sauf nous-mêmes, Africains. Révoltons-nous car l’avenir de l’Afrique est entre nos mains. Chacun en jouant consciemment son rôle peut contribuer à redorer le blason terni de ce continent.

 

Il est parfois triste d’entendre ce que subissent des enfants et des jeunes dans certains endroits de l’Afrique. On trouve, presque partout en Afrique, une jeunesse désorientée car elle bénéficie de peu d’encadrement de la part des autorités dans leurs villes et villages et se retrouve dépourvue de soutient de ses dirigeants. Le chômage, viols et immigrations parlent beaucoup sur la situation en Afrique. Voilà de quoi s’indigner en Afrique. Il y a de cela douze ans que deux jeunes Guinéens, voulant échapper au malheur de ce continent, se furent gelés à -500 à 1000 mètre d’altitude entre ce continent et l’Europe. Il y a encore de cela quelques jours au Nigeria, des adolescents étaient forcés à mettre au monde des bébés destinés à la vente, pour le compte d’un propriétaire. Nous, Africains, serions-nous incapables de nous redresser et redresser la situation de notre continent? Révoltons-nous !

LWESSO JEAN-PAUL

La réflexion d’une lectrice:

« LES ENFANTS EN RUPTURE FAMILIALE »

Les causes qui éjectent ces enfants dans la rues sont multiples et diverses. Et il est difficile de les connaître toutes à fond, car chaque enfant a son histoire. Mais qu’à cela ne tienne, certaines causes se répètent dans plusieurs cas et priment sur les autres. Au nombre de celle-ci, nous constaterons  les accusations de sorcellerie portés sur les enfants par certains hommes se considérant comme « serviteurs de Dieu », la misère, la mauvaise rétribution dont sont victimes de certains parents ou tuteurs, la mort d’un ou des parent(s), le divorce, les violences physiques subies dans certains foyers, les souffrances causées par une marâtre, les naissances indésirables et l’irresponsabilité du gouvernement.

Conscient de l’existence de ce phénomène « enfants des rues », nous sommes encore une fois tous tenus de veiller à ce qu’il ne s’amplifie pas davantage; car autant que ces enfants sont plus exposés à toutes sortes des dangers que ce que nous chérissons dans nos maisons, autant ils deviendront à la longue, s’ils ne sont pas déjà en train de le devenir maintenant.

Vouloir c’est pouvoir, dit-on. Mettons-nous au travail dans un esprit d’union entre gouvernants et gouvernés pour qu’ensemble nous luttions, autant que faire se peut, contre le phénomène des enfants des rues et les dangers qu’ils courent dans la rue qui risquent de participer à la disparition de notre société. En cherchant à récupérer ces enfants et à protéger cette jeunesse qui se meut face aux dangers qui se presentent devant elle, nous construisons le futur de notre société; car comme on dit toujours: « les jeunes sont l’espoir de demain ».

Rachel HINIPAI
Secrétaire particulière du Rapporteur
du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication
(CSAC). RDC.


Uvira(RDC) à l’approche des élections de Novembre 2011

Une fois de plus, Uvira, ville située à l’Est de la RDC, accueille des milliers de Congolais vivant hors de leur pays. Il se situe à 15 Km de Bujumbura, Capitale du Burundi. A l’approche des élections prévues le 28 Novembre de cette année, tous les Congolais sont appelés à se faire enrôler et renouveler leurs cartes d’identités. Plus d’un mois maintenant, les Congolais du Burundi sont obligés de traverser les frontières Congo-Burundaises pour renouveler leurs cartes. La possibilité de s’enrôler à l’étranger étant rejetée par le gouvernement de Kinshasa, aucune autre alternative n’est envisageable.

Dans moins de deux heures, ce vendredi, je me retrouve déjà dans cette partie de l’Est du Congo. Une cité avec ses multiples charmes qui éveillent en moi plusieurs anciens souvenirs. Uvira, en dépit de sa pauvreté flagrante, possède de quoi attirer la curiosité. De l’eau thermale coulant des entrailles de ses montagnes, un port le reliant avec la Tanzanie, le Burundi et la ville de Kalemie, au nord du Katanga; ses motards toujours très actifs travaillant même tard dans la nuit, ses changeurs de monnaie qui se promènent avec de tas de billets de banque, ses vendeurs ambulants, ses enfants obligés, par des circonstances de la vie, de se comporter en adulte…C’est ça la vie dans cette partie de la RDC.

L’enrôlement se passe de 8h à 17h, tous les jours, sauf le lundi. A chaque jour en moyenne 200 personnes se font enrôler. Cependant, à cause des problèmes techniques le nombre reste plus ou moins de 180 personnes par jour. La ville compte cinq bureaux destinés à accueillir les citoyens adultes qui veulent se faire enrôler. A cause de ce nombre réduit de  bureaux, les gens sont obligés de se réveiller très tôt pour avoir la chance d’obtenir leurs cartes d’électeurs. Il arrive aussi que d’autres fassent même quatre journées sans pour autant obtenir leurs cartes d’électeur, à cause du grand  public qui se présente tous les jours devant les bureaux d’enrôlement. A voir comment chacun se presse pour remplir son devoir civique, on peut lire le désir ardent pour le changement, que tous les congolais esperent apporter à leur pays, à l’issue des ces élections de 2011.  Espérons que tout ira bien et le meilleur candidat gagnera!


Le Trésor à l’intérieur de l’homme

C’était un samedi matin, le jour où je me gratifie souvent d’une grasse matinée. En me levant, je fus quelques confessions comme j’en ai souvent l’habitude. « Aujourd’hui quelque chose de bon va m’arriver », criai-je en prenant ma mallette pour passer une matinée de lecture dans la bibliothèque de mon quartier. En route vers le lieu de lecture, je croise un homme, il est différent des autres. L’homme est  ivre et  marche en  titubant, ce qui me faisait penser qu’il n’allait pas faire dix pas sans tomber. Pourtant, il ne tombait pas, et continuait sa marche en se débattant à chaque nouveau pas. Je commençais déjà à le plaindre voyant dans quel état il était avant même le milieu de la journée. Je pensais à sa femme, s’il en avait une, à ses enfants aussi, peut-être, qui ne devraient pas vraiment être fier de lui. Pourquoi buvait-il ? Me questionne-je sans trouver une réponse. Cela était-il juste de l’alcool convivial avec ses amis ? Ou encore une résolution pour noyer ses soucis, sa solitude… ? Je ne saurais pas l’affirmer.

 

Soudain, j’aperçois un mendiant handicapé, à quelques pas de nous. Il est assis et demande l’aumône à tous les passants. Je l’avais déjà vu plus d’une fois et pour cette occasion il ne m’intéressait plus. C’est alors que quelque chose d’inattendu se produisit. L’homme qui était devant moi, cet ivrogne qui méritait toute me pitié, s’arrêta net devant le mendiant. Il se débattit en faisant entrer sa main dans la poche avec beaucoup de peine, car ses mouvements n’étaient plus précis. L’homme tira un billet de sa poche et le glissa au mendiant. J’étais sidéré en voyant cette action. Je ne croyais plus mes yeux. Cet homme bourré d’alcool, cet ivrogne pourrait-il encore poser le moindre geste humanitaire ? Ce qui m’intéressait n’était pas le montant donné, mais le geste en soi, le cœur même qui l’a poussé à cet acte. J’ai pu conclure, personnellement, que chacun, sans exception, possède un trésor à son intérieur. Nous pouvons parfois le cacher mais à une bonne occasion il se manifestera.

Chers lecteurs, si vous étiez à ma place, comment alliez-vous interpréter ce geste ? Proposez aussi votre conclusion !

JOSEPH

Quelque part en nous, dorment les trésors innés que même le système de notre vie quotidienne n’arrive pas à éclipser. Tel le sourire d’un enfant, le soleil levant, les chants d’oiseaux,…Ces trésors n’attendent qu’à éclore, mais sont-ils compatibles avec notre temps ? Je ne sais pas!


Moi et l’Internet : le bilan après sept ans

Vivant au Burundi, pays où l’Internet est faiblement utilisé par les jeunes de mon âge, à cause de sa cherté dans les cybercafés mais aussi le manque de connaissances nécessaires pour se lancer seul dans le maniement de cet outil. L’accès fréquent de l’Internet semble être limité aux étudiants, professeurs et ceux qui travaillent dans le domaine où l’usage du net est fondamental. Pour une autre partie des jeunes, l’usage se limite parfois à la messagerie électronique, le chat sur facebook, la recherche des photos des stars, …voire même des images pornographiques. Il n’est donc pas étonnant de constater que le mot même Internet et surtout son usage peuvent parfois ne pas être compris par une grande majorité de la population. Et particulièrement, pas d’arnaqueurs en provenance du Burundi !

Ma découverte de l’Internet remonte en 2004, après mes études secondaires. A l’époque, novice que j’étais, je devais suivre mon grand frère qui, lui, avait déjà un peu maîtrisé l’usage de la messagerie électronique et la navigation sur des sites web.  Aujourd’hui sept ans après cette découverte j’ai envie de faire un tour sur ce parcours et son impact sur ma vie. Mes premières années de découvertes du net furent limitées à l’exploration de la messagerie. Envoyer et recevoir des E-mails me semblait plus vaste comme service que l’Internet pouvait offrir. Quelques temps après j’ai compris qu’on peut aussi chercher les informations sur la toile, se cultiver et même se divertir grâce à l’Internet. D’un site web vers un autre, je commencais à explorer le net au risque parfois de dépasser les quelques minutes que me permettaient mes économies dans des cybercafés.

Certaines de mes illusions furent vite évaporées avec l’expérience que j’ai acquis parfois par les échecs des mes amis face aux arnaqueurs. La pensée de trouver des formations gratuites à l’étranger, les bourses d’études, les amis ou autres choses de ce genre laissèrent place au désir de s’auto former et d’éviter surtout les promesses mirobolantes, pièges des arnaqueurs. Certaines recherches furent utiles et fructueuses, tout de même pour moi. Comme l’information que j’ai obtenu lors du concours de création de blogs, en 2010,  information trouvée sur la toile grâce à mes parcours sur le net. A l’époque, le mot « blog » était nouveau, et je ne savais même pas à quel usage était destiné ce vocable.De plus, je me suis servi  de Google et de mon Petit Larousse pour découvrir la signification même de ce nouveau mot pour moi, à l’époque.

Sept ans après ma découverte de cet outil qu’est Internet, je ne prétends même pas avoir appris le quart de ce qu’il contient. Toujours utile et facile à manier, car l’ordre ne lui fait pas défaut, j’admets que le net reste un grand magasin du savoir humain. Il est un vaste monde à découvrir avec ses lois et son langage. Cependant, l’Internet reste aussi un terrain glissant où la prudence ne doit jamais manquer. Comme tout autre instrument, il sert à construire mais il peut aussi faire de grands dégâts, parfois nuisibles et mortels. La magie d’un seul clic peut ruiner la réputation d’une personne ou d’une entreprise sur facebook ou twitter. C’est tout de même aussi alarmant d’apprendre que plus de la moitié des médicaments vendus via la toile sont des faux ! De ma part, le net m’a grandement servi, après sept ans de son usage, je peux dresser un bilan positif. Malgré cela, je dirais, tout de même, que la prudence sur ce terrain pourra nous faire gagner beaucoup !