La femme africaine sous le poids de la tradition
Les mots sont parfois faibles pour décrire certains méfaits commis dans notre société contre les femmes, celles qui nous portent neuf mois dans leurs ventres et nous font voir le jour. La société africaine semble confondre le rôle d’une femme à celui d’un domestique ou un simple objet de plaisir. Ajouté à tout cela les fausses croyances ainsi que certaines coutumes barbares, vraies barrières à l’épanouissement de la femme, elles n’ont pas de lieu où poser les pieds dans notre société. Quand je pense à ce que ma propre mère me raconte sur son arrêt précoce des études, tout simplement parce qu’elle était femme et que mon grand père ne voulait pas qu’elle soit trop éduquée, cela a de quoi me fendre le cœur ! De nos jours, il n’est pas rare de trouver une femme battue, violée ou accusée de sorcière, dans notre société. De même certaines coutumes chez nous soutiennent cela et disent : « Il faut toujours battre ta femme, même si tu ne sais pas pourquoi ; elle, sait pourquoi… »
Au cours de ce mois de février,au Burundi, une fillette est morte d’une infection vaginale suite à un viol. Le violeur : son propre enseignant. Il l’a violé pour la première fois, à Noël de l’an passé, et la menace de mort si elle révèle à qui que ce soit. Ensuite, il la viole à deux autres reprises. Voyant la détérioration de sa santé, elle finit par tout dire à sa tante et dénonce le coupable. Hospitalisée, elle survit jusqu’au 17 Février de cette année et meurt suite à une infection vaginale. Sans pour autant généraliser ce crime commis contre les femmes, je trouve que la société africaine manque encore d’estime pour les femmes. Combien des fausses croyances inhumaines contre les femmes n’ont pas encore disparues jusqu’à ce jour ? Des hommes qui violent les enfants espérant guérir du sida, les autres violent des folles pensant devenir riches… Au 21ème siècle, ça fait honte en Afrique, à côté de la polygamie, des pratiques indignes sont infligées aux femmes !!!
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