Kadhafi : nouveau partisan de la non-violence !
Les notions de base de la démocratie s’apprennent parfois en retard ou tout simplement s’appliquent à la dernière minute par nos dictateurs Africains du 21ème siècle. Il y a quelques jours le ton du colonel Kadhafi était très dur et plein de rage contre son propre peuple, réclamant ce qui revient de leurs droits. C’est avec grand étonnement qu’on assiste à une réaction brusque de Tripoli face à la décision d’intervention militaire prise par la communauté internationale. Une décision appuyée aussi par la Ligue Arabe. En un laps de temps, Kadhafi décide un cessez-le-feu immédiat vis-à-vis des insurgés qui, il y a peu de jours, étaient qualifiés des rats et des souris qui se cachent derrière les armes. Les paroles du guide Libyens ne sont plus les mêmes, cependant son cœur difficile d’affirmer qu’il vient de changer.
Kadhafi est un homme qui sait vraiment jouer double jeu, faire passer tout à son avantage et atteindre ses objectifs en usant la ruse. Un ancien ennemi et terroriste devant les Etats-Unis qui est parvenu par devenir ami et collaborateur des Etats-Unis. A une période où il n’avait pas encore la confiance des Etats-Unis, Il les met en garde contre Oussama Ben Laden et son groupe terroriste, deux ans avant l’attaque terroriste du 11.Septembre.2001. Profitant de cette attaque, il envoie ses agents de service secret qui collabore avec FBI contre le terrorisme et gagne la confiance des Etats-Unis. Voyant l’invasion de l’Irak en 2003 par les États-Unis, le Royaume-Uni et une coalition d’autres pays , il promet d’arrêter son programme nucléaire. Et pendant qu’il négocie pour l’arrêt de son programme nucléaire, des matériels pour la fabrication de ces armes son interceptés en direction de la Libye. Kadhafi est resté le même. Homme de la ruse et champion du camouflage. Pendant qu’il promet un cessez-le-feu immédiat le vendredi, le samedi tous les médias annoncent : « Le cessez-le-feu proclamé vendredi par Kadhafi n’est pas respecté.» rien de nouveau dans tout ça pour ce maître de dissimulation.
En Afrique les décisions de nos dictateurs sont prises parfois après des sacrifices de vies humaines. Du soulèvement populaire à la guerre, avant d’appliquer les principes très simples de la démocratie. En Tunisie Il fallait que Bouazizi, Le vendeur ambulant de Sidi Bouzid , s’immole et que les jeunes manifestent pour que Ben Ali décide la création d’emploi aux jeunes. Encore combien meurent en Côte d’Ivoire par manque de respect de la volonté du peuple ? Faut-il vraiment une intervention militaire internationale ou un soulèvement populaire pour penser aux droits les plus élémentaires de son peuple ? La résolution de problèmes de nos Etats ne devraient pas venir de la communauté Internationale voire même après des menaces des frappes aériennes imminentes. Nos chefs d’Etats doivent enfin nous prouver que l’intérêt du peuple est leur but et l’objet de leur combat. Cependant dans le cas contraire, le cessez-le-feu ou la création d’emploi après des tirs contre les civils, n’apaiseront plus le peuple lorsqu’il en aura marre! Un Kadhafi non-violent ne suffit plus pour le salut d’un régime sanguinaire.
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