Jean-Paul Amuri Lwesso

Les faux rebelles de la société

Il est rare de trouver, de nos jours, une société où tout marche comme prévu. Une société où tous les membres suivent des règles et se conforment aux lois connues comme piliers de bonne vie et mœurs. Cependant, nombreux parmi ceux qui semblent être traité des rebelles, ne sont pas toujours rebelles au fond. Ils sont parfois des bonnes personnes qu’on n’a pas eu le temps d’écouter, des gens bien qu’on ne veut pas comprendre, voire même approcher et que l’on finit par traiter des rebelles ou à les marginaliser. Tous les rebelles de notre société ne sont pas des vrais rebelles.

Dans notre société actuelle où la violence se repend de plus en plus, où des conflits dégénèrent plus souvent en guerres incessantes, où la raison du plus fort est toujours la meilleure. La plupart des dirigeants dans nos sociétés placent le dialogue comme dernier recours et on en recourt souvent lorsque le feu d’un conflit ne peut plus s’éteindre. Des pères très autoritaires entrainent facilement leurs enfants à la désobéissance et la rébellion. Un régime très fermé, dans ses idéologies, finit par faire naître des rebelles. Plus souvent, dire que « Le dialogue vaut mieux que la violence » reste une théorie mais pas toujours une pratique.

Plus que jamais les conflits nécessitent une approche pacifique par le dialogue. Il est de l’intérêt de toute la société que ceux qui pensent différemment ne soient pas la cible de la haine et de la marginalisation. En agissant avec violence on ne peut que récolter la violence en retour. Plusieurs personnes finissent par prendre des décisions extrêmes car personne ne les a écoutés. Certaines situations pouvant entrainer à la violence peuvent être évité juste  par l’esprit du dialogue et non de jugement, lorsqu’on cherche à comprendre l’autre, pourquoi il n’agit pas comme nous, parle d’une autre manière….on finit, dans certains cas, à comprendre qu’il n’a pas toujours tort. Les rebelles de nos sociétés ne sont pas tous ce qu’ils sont aux yeux de beaucoup de gens.

 


28 Novembre : Jour historique aux congolais vivant au Burundi

Des milliers de congolais vivant au Burundi se pressent pour aller voter à Uvira. Uvira est la ville la plus proche de la RDC, située à 15 Km de Bujumbura. Depuis ce dimanche 27 Novembre, des bus se rangent par dizaines à l’ambassade de la RDC à Bujumbura pour conduire des milliers de congolais, gratuitement, à Uvira. Ce moment historique permet à plusieurs congolais, vivant au Burundi, de voter mais aussi de rencontrer des amis et parents vivants dans le pays.

Le climat est apaisé et chaque citoyen sait au-moins le numéro du candidat pour qui voter. Depuis tôt le matin, une cinquantaine des bureaux de votes accueillent des milliers de citoyens qui se hâtent de remplir leur devoir civique. Les élections se déroulent sans incidents majeurs, à part le fait que les gens qui ont fait l’enrôlement en dehors d’Uvira se retrouvent dans l’impossibilité de voter, du fait que leurs noms ne sont pas sur des listes.

Bien que tout se passe sans trouble, il apparait aussi qu’un climat de suspicion anime la grande partie des citoyens vis-à-vis de la C.E.N.I (Commission Electoral Nationale Indépendante). Les messages se passent de bouche à oreille qu’il ne faut pas utiliser les stylos de la C.E.N.I, disposés dans chaque bureaux, comme quoi après 30 minutes la marquent s’effacent à la main. Chacun dans le but de préserver son choix, fait de son mieux pour utiliser un autre stylo ou l’encre prévu dans chaque isoloir.

Enfin, c’est le moment de rentrer au Burundi. Ces mêmes bus sont là pour amener les congolais hors de leur pays. Si nous vivons loin de notre pays c’est justement parce que notre pays va mal. Peut-être que notre choix fera changer positivement la situation. « Certains de ceux qui sont dans ces bus ne rêveront la RDC que cinq ans encore plus tard, pour voter ou se refaire enrôler, » lâche un homme. Notre mal-vivre actuel n’est-il pas le résultat des nos mauvais choix et ceux de nos dirigeants ? L’avenir de notre pays est maintenant aux mains de ceux pour qui nous avons voté, me dis-je en pensant à toute notre misère actuelle.


La mort : une leçon pour la vie

 

La mort est le mot que j’associais souvent à la vieillesse ou aux maladies des longues durées. Je ne comprenais pas qu’elle pouvait aussi nous surprendre dans des moments les plus inattendus de nos vies ; en pleine santé, en pleine gloire, après un mariage heureux, en pleine fête…ou même pendant un profond sommeil. Il y a de cela quelques années j’admirai un de mes collègues de classe, un ami que je considérais aussi comme mon propre frère. Un nommé Kashali. Un jeune intelligent qui semblait être né pour résoudre toutes les équations qui terrorisaient  l’ensemble de notre classe. Dans notre promotion, en section Math-physique, il était inégalable. Toujours premier de la classe. C’est lui qui nous expliquait parfois certaines notions mal comprises en classe.

Après l’obtention de nos diplômes, chacun devait prendre son chemin, c’est ainsi que la vie nous sépara. Une année plus tard, je fus profondément attristé par la nouvelle de sa disparition. Une mort brusque suite à un accident de moto l’avait arraché à cette vie. J’avais du mal à croire que lui devait mourir baignant dans son sang ! Ainsi une histoire qui semblait avoir bien commencé se terminait d’une manière brutale. Quelques années plus tard, je fus mon retour à notre vieille école, « STELLA MARRIS (étoile de mer) ». C’est fut comme si notre promotion n’avait jamais existé. Une nouvelle génération d’étudiant s’était installée. Notre souvenir n’était plus, juste quelques professeurs pouvaient encore me reconnaitre. Notre place était occupée par d’autres. C’était comme si nous n’avions même pas existé !

C’est avec tristesse que je constate parfois que la vie peut être impitoyable. Vers qui se plaindre ? On doit admettre cette réalité de notre existence. Je pourrais porter plainte pour toutes ces vies que la mort arrache impitoyablement, sans même dire gare ! En écrivant ceci je pense à une vacancière morte au Burundi, en pleine fête organisée par sa famille pour l’accueillir, après plusieurs années en Europe. Une autre histoire triste serait celle de ce touriste britannique tué aux Seychelles par un requin, en plein lune de miel. J’admets que notre vie ne tient qu’à un fil et tout peut arriver, n’importe quand! Je me garde tout de même d’accepter que ce monde ne serait qu’un gouffre de tristesse, une cage de démons, une rivière de larmes, un nid de scorpions ou une vallée de misère. Nous avons le temps présent pour aimer, faire avancer le monde à notre manière et enfin, remplir notre dernier devoir, mourir !


L’abondance agricole au Burundi : un challenge pour les producteurs

 

La plupart de cultures pratiquées au Burundi sont saisonnières. Pendant les récoltes, souvent c’est le consommateur qui se réjouit le plus, du fait de la baisse du prix. Le bonheur du consommateur est souvent fait du malheur des producteurs. Pendant les saisons de récoltes, c’est apparemment le moment où les prix chutent graduellement sans que les producteurs trouvent une autre issue. Les producteurs qui bénéficient au mieux de leurs produits agricoles sont ceux qui peuvent patienter, garder leur récoltes, au cas où elles se conservent bien, pour pouvoir vendre après la saison de récolte. Dans le cas contraire, c’est toujours le marché qui fixera son prix. Avec une offre abondante, le prix est souvent dangereusement défavorable aux producteurs.

 

Pour la production des fruits, des légumes et d’autres denrées facilement périssables, une bonne récolte entrainent parfois une catastrophe du côté des producteurs. Les mangues, ananas, tomates ou patates douces,  laissent de possibilité très limitée aux producteurs burundais, du fait de manque des moyens de conservation. Au Burundi, la conservation des produits agricoles reste à désirer car les industries agroalimentaires sont presqu’inexistantes. D’une part, les moyens financiers manquent aux agriculteurs et de l’autre part, l’énergie électrique est faible et incertaine. Les usines de transformation des fruits sont peu nombreuses, situation qui handicape les producteurs. Une forte production les oblige de temps en temps à jeter certains de leurs produits qui pourrissent faute d’acheteurs.

 

Cette situation est un grand désavantage pour des petits producteurs qui espèrent vivre de leurs produits. Après récolte, ils n’ont pas d’autres alternatives que vendre directement aux consommateurs finaux sur le marché. Ceci explique le fait qu’au cas où la production est très importante, ces agriculteurs perdent énormément. Le réseau routier n’étant pas aussi bon de leur côté, plusieurs régions du pays connaissent la pénurie de certains produits, pendant que d’autres connaissent le surplus. En plus de cela, la conservation et la transformation des produits agricoles étant impossible pour plusieurs, le secteur agricole éprouve visiblement un besoin urgent pour lequel l’Etat doit voler au secours.


A L’ECOLE DE STEVE JOBS

Le génie informaticien, Steve Jobs est mort ce mercredi 5 octobre, âgé de 56 ans. Cependant, sa passion et ses réalisations peuvent encore nous servir de leçon aujourd’hui. Il me semble très incomplet de retenir que de lui son nom et son titre d’informaticien américain né en 1955 ; fondateur, avec Wozniak, de la société Apple(1976). L’un des pionniers de la micro-informatique ayant introduit l’ordinateur personnel dans les foyers.  Derrière ses plusieurs réalisations, l’ipad, l’iphone, le PC… nous pouvons aussi tirer des leçons qui peuvent aussi nous aider, pas seulement en informatique, mais aussi dans
d’autres domaines professionnels et pour toute la vie.

 

En dépit de son arrêt précoce des études universitaires, il trouva autre chose pour sa carrière. Il nous arrive parfois d’être déçu sans pourtant chercher autres voies après un premier échec. Steve fut des cours de calligraphie et sa passion lui permit de maîtriser son domaine. Dix ans après, en créant la première machine, cette notion fut incorporée avec succès. Des leçons que l’on apprend, peuvent toujours servir dans la vie un jour. « Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir- L’essentiel est de croire en quelque chose- Votre destin, votre vie, votre karma, peu importe » (Steve Jobs).

 

Steve a appris aussi par le moyen de ses échecs. Dix ans après la création de la société Apple, Steve s’est vu obligé de partir de cette société. Viré de la société qu’il venait de créer, le conseil d’administration ayant trouvé quelqu’un d’autre ayant des compétences nécessaires pour diriger  l’entreprise ; Steve âgé de 30 ans parti d’Apple. Cependant, sa passion pour ce qu’il faisait n’avait pas disparu. Il créa deux autres sociétés et plus tard l’une fut achetée par  Apple. C’est ainsi que pour une nouvelle fois  Steve se retrouve dans Apple. « Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer » (Steve J).

 

C’est vraiment « aux passions fortes qu’on doit l’invention et les merveilles des arts ». Pour employer les propres mots de Steve, nous dirons : « Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas le bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez » (Steve Jobs). On a encore beaucoup de leçons à apprendre de lui, mais c’est encore mieux d’appliquer ce que l’on sait déjà de lui.