Le cinquantenaire du héros national Burundais

1 février 2011

Le cinquantenaire du héros national Burundais

A peine que tu vis quelques mois dans ce pays, que tu entends son nom. Dans les chansons que scandent les enfants du pays, dans le nom de l’un de nos boulevards, le nom d’une de nos grandes cliniques du pays, ou en visitant un mausolée en son honneur à Bujumbura. Son nom est resté pour toujours dans les annales du pays, ineffaçable et irremplaçable. On le surnomme le fils aîné du Burundi. Lui, fils du Mwami Mwambutsa, le Prince Louis Rwagasore.

C’était un certain jour d’Octobre, lointain, qui date presque de 50 ans aujourd’hui. Cette nuit là qui cachait un grand mystère. Oui, le mal s’approche toujours dans l’ombre. La nuit du destin, la nuit de pleur pour toute une nation.  On est aveugle devant les grands dangers ! Nos vies s’effacent comme l’ombre d’un oiseau, à peine aperçue qu’elle n’est plus là. Une nuit rouge de sang, rouge de la chaleur de ce mois d’Octobre meurtrier.

 

C’est dans une atmosphère de fête que notre héros trépasse. Dans la fleur de l’âge, à 29 ans ! En pleine gloire après la victoire historique de son parti. Lui, le premier ministre élu par un peuple aux désirs de faire un ménage politique comme les tunisiens en ces jours. Il réunit ses proches à l’Hôtel Tanganyika, endroit qui accueille le héros et les membres de son gouvernement qui partagent un verre. Un dernier verre du 13 Octobre 1961 à 23heure. Une balle dans la gorge du prince Louis Rwagasore. L’homme fort s’effonde sur une table. Comme un cordon d’argent qui se détache et un vase d’or qui se brise. L’imprévisible s’est produit : la mort du prince Louis Rwagasore.

 

Le pays entier est en deuil, c’est toute l’Afrique qui perd encore l’un des militants de son indépendance. Cette Afrique qui rougit du sang de ses fils. L’Afrique qui tue ses propres enfants, l’Afrique complice du meurtre des ses propres fils. L’exécutant de ce meurtre est un jeune Grec : Jean Kageorgis. Mais derrière lui des comploteurs Burundais et des comploteurs étrangers. L’homme est un loup pour  l’homme, disait Thomas Hobbes. Et les ennemis de l’Afrique ne sont ils pas les Africains eux-mêmes ? L’histoire de Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Sylvanus Olympio…Nous dira encore plus ! Qu’en pensez-vous ? Les différents meurtres et guerres en Afrique ne tirent pas leurs sources en nous-mêmes, Africains ?

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Commentaires

Andriamihaja Guénolé
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Oui, il arrive que les différents meurtres et guerres en Afrique tirent leurs sources en nous-mêmes Africains! Et c'est navrant car on devrait plutôt s'entraider! Mais comme tu l'as souligné avec la citation: l'homme est un loup pour l'homme! Il faut croire qu'on n'est pas si exceptionnel que ça car il y a toujours ce côté "animal"!!

Jean-Paul Amuri Lwesso
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C'est justement ce côté "animal" qui doit changer pour que l'Afrique et nos pays aillent de l'avant. N'est-il pas dit que "l'union fait la force?" l'Afrique a besoin, non seulement des bras de ses enfants, mais aussi des coeurs de ses enfants!
Merci pour tes commentaires,

Amitiés!!