Un record fâcheux au centre de l’Afrique
Selon le rapport de la Banque Mondiale du 15 Mars 2010 sur la corruption, plusieurs pays Africains, dont le notre aussi, ont battu encore un de ces mauvais record ! L’édition 2010 de ce rapport ayant pour thème : « corruption discrète », le Burundi aurait 56,46 % dans l’incidence de la corruption discrète et occuperait la place du deuxième pays le plus corrompu de l’EAC (East African Community), après le Kenya. Ce dernier ayant 79,2 %. La RD Congo a enregistré, de son côté, la plus haute incidence de corruption dans la région des Grands Lacs avec 83,79 %. Cette expression « corruption discrète » est utilisée dans le rapport pour décrire plusieurs types d’abus observés auprès des prestataires de première ligne, tels que les enseignants, les médecins, les inspecteurs et autres représentants de l’Etat. Il est question des agissements qui incluent aussi bien des écarts de comportement potentiellement observables comme l’absentéisme, que des comportements moins visibles tels qu’une assiduité inférieure au niveau escompté ou le contournement délibéré des règlements à des fins personnels. Un score d’autant plus fâcheux pour le Burundi ainsi que pour la RD Congo.
De part les propos du ministre Burundais de la bonne gouvernance. Après une guerre de plus d’une décennie, le corps de la police Burundaise ne s’est pas encore stabilisé, il n’est donc pas étonnant qu’il soit parmi les organes les plus corrompus du pays. En essayant, moi-même, de comprendre cette situation malheureuse, plusieurs causes ne seront pas à exclure. Selon la culture Burundaise, quand on allait voir le chef, il fallait lui présenter un cadeau pour attirer sa faveur. Voilà un des points de départ de la corruption chez nous. Cependant, aujourd’hui c’est sont nos chefs qui demandent des cadeaux pour accorder des faveurs. De même aujourd’hui, les maigres salaires des plusieurs fonctionnaires de nos Etats (Burundi et RDC) ne les mettent pas à l’abri de l’attrait de la corruption. Nous avons vu plusieurs cadres Burundais et Congolais qui se déplacent vers le Rwanda, ayant la certitude de gagner un bon salaire. Signalons que le Rwanda reste un bon exemple dans la lutte contre la corruption, lui-même ayant aussi connu une atroce guerre. Il est le pays le moins corrompu de l’EAC avec 6,6 % de taux de prévalence de la corruption, selon Transparency International (TI, ONG internationale d’origine allemande). Voilà là où nous en sommes, au centre de l’Afrique. La lutte continue contre ce mal, qui enrichi peu de gens en tuant beaucoup de nos compatriotes.
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