Être handicapé au Burundi

30 mars 2011

Être handicapé au Burundi

Les cas de handicaps ne passent pas inaperçus au Burundi et surtout dans sa capitale Bujumbura. En arrivant à l’entrée principale du marché centrale de Bujumbura, on compte des mendiants handicapés par dizaines. Ce qui inquiète dans tout ceci est que tout ce monde ou la plupart se livrent à la mendicité. C’est ainsi que vous retrouverez une foule de mendiants dont certains sont aveugles ; à d’autres manquent un bras, un pied ou les deux. Certains même ont pour seule anomalie leur petite taille ! En me penchant sur cette question je trouve que quelque chose manque encore dans notre société sur la gestion des différentes malformations dont la plupart sont innées et certaines accidentelles, mais pouvant être surmontées. Et tant que cette question ne trouvera pas de solution, on assistera encore plus longtemps à une croissance de taux de mendiant dans nos rues, mais aussi la marginalisation de cette catégorie allant jusqu’à la tuerie et amputation des organes des albinos.

Il y a peu d’années au Burundi, un homme déformé suite à un accident de brûlure sur son cou passait son temps à mendier au centre ville de Bujumbura. Un jour la chance frappa à sa porte. Il trouva un étranger de bonne volonté qui lui assura que sa déformation était guérissable dans son pays. L’homme le promis de l’emmener en Europe pour qu’il y soit opéré et débarrassé de sa malformation. C’est fut la joie intense de ce malheureux et de quelques proches qui avaient à cœur la souffrance de cet homme. Cependant il y eut quelqu’un qui ne fut pas content : le grand frère de cet homme. Lui qui était censé accueillir avec joie cette nouvelle ! Il se fâcha et résista à cette résolution visant à restaurer l’état de son frère. L’homme avançant comme argument sa vie et celle de sa famille. Il vivait aussi de la mendicité de son frère au visage et cou ravagés par un grave accident ! Il fut contraint finalement de céder, mais avec peine et peut-être aussi avec larmes.

 

La vie ne nous dote pas de mêmes chances, cependant on peut gérer et dépasser nos contraintes naturelles. Je soutiens que la mendicité n’est pas une solution à envisager aux aveugles, sourds, muets ou aux gens de très petite taille dans notre société. Avec la complicité du gouvernement et tous les hommes et femmes de bonne volonté, on peut envisager d’autres voies de sortie. En exemple à ceci, pendant ce mois de mars 2011, un docteur Belge est parti consulter un jeune garçon qui souffre d’une imperforation anale (son anus est bouché) et a envisagé des traitement ici au Burundi ou à l’étranger. Qu’en penseriez-vous si les parents de ce jeune restaient à mendier avec lui pour l’achat des poches à crostamer destinées à évacuer ses excréments ? C’est la voie de la facilité mais pas durable. Dans notre société on n’est pas encore arrivé à chercher « le positif qui se cache dans le négatif ». Parvenir à « se donner la peine de faire le tour complet d’une situation ou d’une personne…pour éviter d’être prisonnier d’un point de vue unique ». Peut-être certains cas des handicapés qui ont réussis peuvent bien nous inspirer !

 

Qu’en pensez-vous chers lecteurs ? Donnez votre point de vue sur la gestion des handicaps pouvant être surmontés grâce au courage et bonne volonté.

 

 

 

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