Quand un Blanc débarque dans certains quartiers de Bujumbura…

19 février 2011

Quand un Blanc débarque dans certains quartiers de Bujumbura…

Le Burundi, l’un des plus petits États d’Afrique, attire plus souvent des visiteurs par sa nature généreuse ou son patrimoine biologique; ou simplement la découverte de sa population et son modeste niveau de vie, comparé aux ressources de la plupart des étrangers. Sa population réputée d’être accueillante et sociable, constitue la première richesse du pays. Cependant, à côté de toutes ces qualités nobles, les curieux peuvent, de toutes les façons, gêner certains de nos visiteurs. Dans certains quartiers de Bujumbura, les étrangers, d’une couleur de peau différente de la notre (Blanche ou Jaune), ne passent pas inaperçus et attirent tant les enfants que certains autres badauds dans la société. Sans se faire agresser, nos visiteurs ont souvent, derrière eux, un attroupement dont certains ne cessent de les appeler « Muzungu Muzungu » qui veut dire « Blanc Blanc ». Cela a été perçu, par plus d’un, parmi ces visiteurs, comme du racisme ou une violation à leur liberté personnelle. Voilà une portion d’une chanson qui dénonce cette mauvaise attitude.

  [youtube Kj4MuxYwM-E]

En plus de jouer un rôle de divertissement, cette chanson est un appel à la conscience lancé par une brave femme Burundaise d’origine Française. En peu de mots, elle rappelle que l’homme ne peut se résumer seulement à la couleur de sa peau. L’artiste ( Claire Olivier Gatabazi) fait comprendre par sa chanson que le fait d’être Blanc n’implique pas d’avoir des richesses pour être confondu sans cesse à la Banque Mondiale. Signalons aussi qu’au Burundi, certains taximen et vendeurs n’hésitent pas à rehausser leurs prix quand ils ont devant eux un Muzungu (Blanc). Une attitude qui doit changer dans les esprits de ces gens qui confondent la couleur de la peau à l’argent. La chanson est un vrai message lancé aux gens qui mesurent l’homme par son apparence physique et non à la grandeur de son âme et de sa personne. Voici les mots qui m’ont captivé personnellement :

« …Quelle que soit notre couleur
……    Black and White forever….
……Partageons notre différence…
……Le monde cessera d’être fou ! »

(Cet extrait de chanson a été publié avec autorisation de son auteure, Claire Olivier Gatabazi)

Partagez

Commentaires

Burundian
Répondre

Je suis désolé mais les bazungu ne nous traitent pas mieux chez eux. Donc c'est pour leur montrer que oui ils sont chez nous tout comme ils ne se gênent pas de montrer que nous sommes chez eux. Salut.

Jean-Paul Amuri Lwesso
Répondre

Merci pour tes commentaires!!

Cette situation, pour dire la vérité, ne concerne seulement pas le Burundi,
C'est presque partout en Afrique. Dire aussi que les bazungu ne nous traitent pas mieux
chez eux fait aussi un sujet qui nécessite notre réflexion tous.

Amitiés!!!