Une stratégie innovée pour survivre en Belgique

5 janvier 2011

Une stratégie innovée pour survivre en Belgique

Depuis quelques mois Bahati vit en Belgique. Ce jeune homme de 26 ans vient de l’Est de la RDC, un des pays de grands Lacs Africains, situé au centre même de ce grand continent noir. Son rêve et celui de toute sa famille vient de se réaliser. Avoir un fils au nord de l’équateur, en dehors du continent Africain fait rêver plusieurs parents en Afrique. Pour eux c’est un succès sans pareil. Un événement heureux pour Bahati qui doit poursuivre ses études universitaires. Maintenant il doit s’adapter aux réalités de cette nouvelle partie du monde. Cette Europe qui ne ressemble en rien à son pays d’origine. Aux habitudes tout à fait différentes, le climat, lui aussi très rigoureux. Il apprend vite, ce jeune talentueux. Après quelques mois, il fait déjà ses études et travaille à temps partiel. Vit en compagnie d’un de ses amis et planifie déjà des grands projets, surtout en faveur de son beau continent Africain. Dans son pays d’origine : la RDC.


Après ces quelques mois la nouvelle s’est rependue dans toute sa famille. Même les voisins sont au courant, Bahati travaille en Europe et envoie de l’argent de temps en temps à ses parents. Avec cette vision paradisiaque de l’Europe qui anime la plupart de jeunes de notre pays, tout le monde envie déjà faire partie de cette famille. C’est alors que les vrais problèmes commencèrent pour ce jeune homme en Europe. Cependant ses vrais ennemis furent sa propre famille, ses propres parents, les gens de sa propre maison. Tous les fardeaux de cette famille se retrouvent maintenant sur ses épaules. Nourrir cette gigantesque famille Africaine, payer les études et même la dot de certains de ses petits frères. S’il tarde d’envoyer de l’argent, on menace de le maudire par tous les dieux.

Des faux problèmes innombrables qu’il doit résoudre, des faux besoins, des faux anniversaires. Il doit payer pour toutes les dépenses familiales, fausses ou vraies. La croix est sur ses épaules, lourde et pesante. Il n’en peut plus ! Impossible de s’échapper ; mais il faut qu’il trouve une solution. Une idée, toute neuve, lui vient à l’esprit. Envoyer à sa famille une photo. Lui, leur espoir, dans un cercueil, feignant la mort. Il réalise en compagnie des quelques amis qui lui tirent une photo et l’expédie au pays de son ressort. Avec un petit message: » Bahati ne vit plus, suite à une mort subite, adieu chers parents Africains ». Bahati est enfin mort à leur yeux pour vivre, vivre sa vie. « Si le grain ne meurt, il reste seul… » Lui, le grain de l’Afrique doit mourir pour voir les fruits de son labeur dans cette terre Européenne. Laissons-le en paix, il est mort pour vivre !

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Commentaires

jessica
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c'est rigolo! j'ai eu peur lorsque j'ai vu le cerceuille. j'ai pensé qu'il avait été tué par les sorciers, jaloux de sa famille. En Afrique, les ennemis sont nos propres familles et amis qui ne sont pas toujours contents de notre success.